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mercredi 1 août 2012

Escapade dans le saint des saints de la bonne chair.

L'atelier cuisine du marché, n'aurait certainement pas vu le jour sans la volonté de l'association des commerçants du marché et de M. Marc Wurtz comme aiguillon.

Ce n'est un secret pour personne, mais pour garnir les étales en nourriture de tout genre, il y a nos amis producteurs qui nous gâtent de mille et une façon, et les autres qui s'approvisionnent dans le saint des saints de la gastronomie française ; j'ai nommé le marché de Rungis.

J'ai donc eu le privilège, d'accompagner Marc pour son déplacement hebdomadaire. Départ le mardi à 11 heure en camion frigorifique à travers les Vosges et halte déjeuner obligatoire à Épinal, avant de reprendre la route en direction de la Brie et de la région parisienne. Un passage dans le grenier de la France. Après quelques heures de route, ne me demandez pas combien, je n'ai vu le temps passer, arrêt à l'hôtel où nous passions la courte nuit après diner. Je dis bien courte, car c'est sur le coup de 3 heure que nous reprenions la route en direction du marché et après ¾ d'heure de route nous nous présentons à l'une des 5 portes. Impressionnant ! Une ville dans la ville.

Il est environ 4 heure 15 et la première halte est destinée à me faire découvrir le marché aux poissons. Noé a certainement échoué son arche à proximité car tous les poissons et crustacés de la création se retrouvent là au frais. Entre 4 et 6°C. Ça vous fouette les sangs mais en préambule de la découverte du marché, je suis servi. Saint Pierre, turbos, rascasse, j'en passe et des meilleurs.

Certains chefs vous disent en toute bonne foi, prenez un turbo de 8 kg ou un St Pierre de 3 kg pour cette recette. C'est très bien, mais ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval. Mais en ce lieu magique, si. L'imagination turbine à 100 à l'heure. Plein de recettes se matérialisent dans la tête.

Mais le devoir nous appelle et c'est dans la halle des volailles que nous nous rendons pour effectuer les achats. En prime, une légère chute des températures de 6°C à 3°C.

D'entrée, l'image des forts des halles n'est pas du tout une image d’Épinal, c'est une réalité. Des costauds en grands manteaux blancs pour certains, en blouses blanches pour les autres. Une ruche où tout bouge. On s'interpelle, on s'invective, on discute, mais jamais on ne se dispute. Le rituel des maquignons. Un conciliabule, je vends à tant, tu prends, ça roule, ça marche et la marchandise a changé de mains.

Je te prends ceci, mais pour le coup tu payes le café. Bien sûr à tout de suite et en un clin d’œil nous voici attablés au carré au milieu de quelques forts buvant des petits noirs et il n'est que ou déjà 7 heure ou 8 heure . Commande à la cantonade, 2 petits noirs, un chocolat et 2 tartines de beurre. Je ne sais si c'est l'ambiance ou la réputation de la baguette française, mais ce petit déjeuner avait à mon gout un parfum inimitable.

Un gros trait d'humour de ces durs au cœur tendre :

« La serveuse n'a pas toutes ses lumières d'allumées » pour fustiger son manque d'entrain.

Pas le temps de souffler, il faut poursuivre les achats. Marc récupère les factures avant la phase de chargement des palettes. Nous poursuivons sur le tempo de marathoniens en direction de la halle des fromagers. Une autre caverne d'Ali Baba. Du français, du hollandais, de l'italien. Un trésor des milles et une nuits à portée de mains. Au hasard des déambulations, la découverte de boules de mozzarella de toutes beauté et un flash. La recette de Mme Darroze, à déguster avec une salade betteraves rouges et de crapaudines. J'en salive à l'idée de la partager autour d'une belle tablée.

Toutes les palettes de marchandises sont prêtes à être chargées, ce que nous faisons très rapidement et ne pas rompre la chaine du froid, et le retour au bercail doit être envisagé.

Avant de reprendre la route un dernier cadeau, le passage aux fruits et légumes. Le même ébahissement. Bienvenue au jardin d'Eden. Le paradis . Départ en début d'après-midi en sens inverse, et les même contraintes. Pause diner après 3 ou 4 heures de balade sur les routes de notre douce France.

Une tête pleine de belles et bonnes choses et mon mot de fin :

«  C'était Noël en plein été » et à toi Marc pour m'avoir invité, une seule chose, un grand

MERCI

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Mise à jour : 20 décembre 2016