Difficile d'être modeste dans le choix des mots à trouver et pour quoi dire ? MERCI tout en majuscule et pour qui est fâché avec les mathématiques, MERCI à la puissance 10.
Merci donc à Isabelle pour sa prestation à l'atelier cuisine du marché de Mulhouse. Du très grand art.
En entrée, duo d'asperges, vertes et blanches au jambon de Parme, jus de pamplemousse et crème de parmesan. Tout en superposition et l'équilibre à tous les étages. Couleurs, gouts, textures. Rien de moins que la perfection. Mais pour arriver à ce résultat, une maestria de tous les instants pour ordonner à l'ensemble de la "brigade" qui fait quoi et qui faisait ce qu'exigeait la "Cheffe".
Mise en place aussi de tous les ingrédients pour le plat de résistance. Beurre pommade et concassé de cacahuètes réalisé d'un dextre coup de poignet de l'une des Caroline. Rien à rajouter, de la belle ouvrage. Aplati entre deux feuilles de papier sulfurisé et un tour au froid en attendant de passer en cuisson avec le poisson.
Auparavant, découverte des artichauts tournés. 10 fonds très bien réalisés. Pour une première, chapeau les chefs. Parallèlement au travail sur les artichauts, tout le reste de la mise en place a été réalisée, et avec quel enthousiasme, insufflé par notre "cheffe" d'un jour. Sans stress, ou presque. Comme dit, que du très bon.
A la fin de la dégustation de l'entrée, quelques tranches de pain furent bienvenues pour saucer et venir à bout du plat N°1.
Réchauffe des purée d'artichauts et de roquette, en lieu et place du cresson, et cuisson au four du poisson, à la perfection. Dressage de main de maitre et une fois de plus, les mots qui manquent pour qualifier le savoir-faire. Ma part latine n'en trouve qu'un qui convienne: EXCELLENTISSIME. Rien de moins.
Malgré un long temps passé à réaliser ce plat de chef, c'est en 2 coups de cuillère à pot que merlu, artichauts et roquette auront ravi nos palais.
Mais comme annoncé, nous avons eu droit à la totale. Un dessert, le plus simple du monde, selon M. Passard . Fraises, éclats de berlingots, glace et huile d'olive. Beau, très beau, bon très bon. Rien à rajouter, juste à déguster et s'amuser à voir des yeux briller comme des mirettes de gamins.
Bacchus n'était pas en reste avec un Muscat de chez Welty pour l'entrée et un autre blanc au nom évocateur "Origine". Si ce vin était un tableau, c'est Courbet qui l'aurait peint.
Que dire de plus, rien si ce n'est de poser la question à Isabelle: C'est quand la prochaine ? Pour ce qui est des 3 nouveaux chefs en puissance, l'idée même de ne pas revenir parait des plus saugrenue. Alors je m'incline et me réjouis de les voir à nouveau ceindre le tablier.
En conclusion, de la grande classe, de A à Z et MERCI encore à Isabelle pour cette belle journée.