Ce 13 septembre, la cuisine du marché affichait une fois de plus complet et force est de constater que ce genre de manifestation a surtout un mérite : " ignorer les conflits de génération" et c'est très bien ainsi.
Pour la circonstance, les mains se sont faites couteau pour désosser les cailles, lever les filets et les tailler en aiguillettes.
J'avais promis la légèreté, et l'apport de beurre en a dérouté plus d'une, mais venu le temps de la dégustation, la dictature de la ligne a été reléguée aux oubliettes. Pour une fois......et sourires entendus.
Dressage des assiettes avec les salades, la marguerite trouve son nom avec les endives, la frisée en dôme, cuisson des aiguillettes, déglaçage au Xérès et à la crème. Ce n'est pas léger, c'est aérien.
On finit de dresser les assiettes et les plus grandes gourmandes réclament du pain pour saucer. Tout le monde aime, et c'est gagné.
Pas le temps d'entamer la digestion, le second coup de feu vient avec la préparation du plat de poisson. Les garnitures sont prêtes et n'attendent que le roi.
Cuisson des pavés de cabillaud à la poêle, au beurre et à l'huile pour croûter la peau et 10 mn au four à 180°.
Le poireau s'est fait crème et nappe le fond de l'assiette, les lingots trônent au centre et se coiffent du cabillaud.
On repasse à table, mais le bruit de fond de la halle du marché nous empêche d'entendre le vol d'une mouche, et là, c'est encore gagné.
Bacchus était des nôtres avec un Bandol rosé pour l'entrée et un blanc de Gascogne avec le poisson. Du miel pour les gosiers et du bonheur pour les convives.
J'ai pour principe de pas proposer de dessert, mais aujourd'hui nous avons été gâtés avec la dégustation d'un kougelhopf réalisé par Christine Gies. De toute simplicité, il a tout bonnement été couronné "Meilleur Kougelhopf" de l'année. A part cela rien que de la Roll's, mais notre humilité nous oblige à ne déguster que ce qui est très, très bon. Mille bravos et mille merci pour cette dégustation.
La prochaine?.... je ne sais pas encore……..